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Le Bouc émissaire et Pluton
Le Bouc a un drôle de destin dans notre imagerie symbolique. D’animal satyrique et puant, portant l’aspect de la sexualité débridée et sans vergogne sur ses épaules, il passe au vingtième siècle au « bouc émissaire » qui, comme le dit René Girard, doit être exclu de la société pour que la société garde sa cohésion et sa bonne conscience.
Le Bouc est donc le péché, le mal, l’instinct de procréation qui n’a aucune éthique, finalement, on le met à l’écart de notre monde ordonné et si parfait… pour que ce monde là, à notre idée, puisse continuer d’exister.
En astrologie, le Bouc est évidemment Pluton, avec toutes ses forces primaires qui vont réveiller en nous une autre manière de voir le monde et de nous y rapporter. C’est l’instinct qui nous transforme, tout simplement parce qu’il nous « dérange » au sens littéral du terme, donc, à nous de jouer et de trouver un autre ordre…
Le Bouc peut-il se transformer en autre chose que lui-même et a-t-il un autre destin que l’exclusion ?
On ne peut exclure de nous-mêmes notre propre force de vie, on doit faire « avec », or nulle part, les mentalités ne se questionnent sur comment « intégrer » Pluton, ou ce bouc, devenu émissaire dont personne ne veut.
Pourquoi ?
Parce qu’inclure Pluton supposerait dans les faits de lui faire toute la place, Pluton ne coexiste pas, il ne se vit que comme une force qui s’oppose aux édifices que notre conscience a édifié. Pluton, « transcendé » devrait devenir un but, mais il ne peut être extérieur, il demeure donc la puissance de transformation à l’intérieur de nous-même qui nous pousse à nous harmoniser avec des éléments chaque fois nouveaux ou différents…
C’est l’étranger, l’hétérogène qui habite en nous-même.
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